1-2-3, je nomme
Nommer… Vous vous demandez peut-être si c’est un peu comme nommer les noms d’une liste de présence, les produits de votre liste d’épicerie, les réponses d’un jeu questionnaire, etc. Oui, c’est le même genre, mais avec les émotions. Vous nommez ce que vous ressentez dans le plus profond de votre cœur.
Exemple de la vie
Rien de mieux qu’un exemple concret pour expliquer le tout et bien comprendre.
Dimanche dernier, avant de me coucher, j’éprouvais une grande tristesse. J’ai regardé mon beau Jean et je lui ai dit que j’avais besoin de nommer les émotions que j’éprouvais. J’avais besoin de dire les choses telles qu’elles étaient et, précisément, de les nommer. Je ne désirais aucune solution, seulement une oreille bien à l’écoute. Telle chose X m’angoissait, telle chose X me rendait insécure, telle chose X me faisait douter, etc. Jean m’a donc écoutée sans passer en mode solution, mais toujours en restant en écoute active, en me regardant dans les yeux et en me montrant des signes, par exemple signe de tête, pour m’inciter à continuer.
Ah que ce processus m’a fait du bien. Il m’a aidée à prendre du recul avec ce que je vivais et dédramatiser. J’ai réussi à mettre le doigt sur les réelles émotions que je ressentais et le pourquoi. J’étais beaucoup mieux, plus facile de sourire et de dormir l’esprit tranquille. De son côté, mon chum comprenait mieux pourquoi j’avais eu les sourcils plissés toute la soirée et que mon esprit était ailleurs.
Nommer efficacement
Lorsque vous nommez, commencez avec le « je » et soyez clair et précis. Dites la vraie émotion que vous ressentez sans détour. Par exemple, dites « je suis angoissé par la décision que je dois prendre, car elle aura un impact majeur sur mon bien-être ».
N’ayez pas peur et n’hésitez pas. Nommer, c’est reconnaître vos émotions et ce que vous vivez ici et maintenant. C’est être vrai et sincère face à vous-même.
Répercussions négatives de NE PAS nommer
Je ne sais pas pour vous, mais quand j’attends avant de nommer ce que je ressens, j’ai l’impression que mes émotions me grugent de l‘intérieur. Je deviens « Stroumph grognon », impatiente, négative. Bref, je ne m’endure plus. Mon chum ne comprend plus rien, se questionne et n’obtient évidemment pas de réponse claire étant donné mon état. Les répercussions négatives peuvent même avoir un impact aux plans professionnel, amical et familial. Mais quand je nomme ce que je ressens, mes tensions intérieures diminuent, mes épaules relâchent et je respire mieux. Et « alléluia », la personne devant moi n’a pas l’impression de marcher sur des œufs et est détendue. L’ambiance est beaucoup plus agréable et positive.
Vous êtes la personne à l’écoute
Il n’est pas toujours facile d’être la personne qui écoute l’autre. Si la personne devant vous exprime le besoin de nommer, s’il vous plaît, restez ouvert d’esprit, réceptif, sans jugement, respectueux, avec de la compassion et toujours de l’écoute. Réalisez que cette personne vous ouvre le livre de son cœur et vous fait confiance.
Faites-le test dès maintenant et nommez. Vous allez y prendre goût!
Cherchez-vous une autre façon d’exprimer vos émotions? Lisez l’article Exprimez-vous par le dessin.
Photo : Jean Pelchat (Japon)
