Mon ami le papillon blanc… un signe du ciel
Perdre un être cher à est toujours difficile. Mais avez-vous réalisé que la vie nous envoyait des signes… plus précisément que cette personne, même si elle n’est plus avec nous, pouvait nous faire un coucou à sa façon ? Lisez ce qui suit et vous allez comprendre.
La rencontre
Mise en contexte. En 2004, j’ai rencontré une amie exceptionnelle, Martine, une relation amicale d’à peine deux ans, mais marquante. Il y a des personnes qui ne sont que de passage dans nos vies. Leur mission est de nous apprendre des choses importantes qui nous feront avancer et nous permettront de nous épanouir. Après, elle nous quitte… trop vite parfois !
Cette rencontre a eu lieu dans l’une des plus belles régions du Québec, Charlevoix. J’y étais pour me réconcilier avec mon passé, à la suite d’un accident dans cette région. Toute ma vie avait été chamboulée. En revenant sur les lieux de l’accident, c’était pour dire « Je t’ai vaincu, c’est moi qui a gagné ! ». Premier contact avec Martine, elle est à la réception, bien sérieuse et professionnelle. Mon « bon matin » lui fait décrocher un sourire. Elle m’amène dans la salle d’entrevue pour un emploi tant désiré que j’ai finalement obtenu. Le début d’une belle aventure où j’apprends à connaître Martine. Nous nous côtoyons tous les jours. Cette femme forte retire tranquillement sa carapace et me laisse la découvrir. Nous partageons nos joies, nos tristesses, nos rires… Elle tient mordicus à ses valeurs, dont celle de la famille plus que tout. Ses enfants sont sa fierté et sont magnifiques d’ailleurs. Une belle amitié se développe. Nous sommes là, l’une pour l’autre.
Mais tout a chaviré le 17 mars 2006 lorsqu’un incendie brûla la maison qu’elle louait. Les flammes emportèrent avec elles Martine, son garçon et deux petits amis. Quelle perte ! J’avais l’impression qu’on m’avait enlevée une personne sans me demander mon avis. Dire que je devais la voir le lundi suivant…
Signe de sa présence
Martine est toujours restée dans mon cœur et je lui parle d’ailleurs tous les jours. À chaque année, je vais me recueillir sur sa tombe, pour lui parler et admirer la magnifique vue de Petite-Rivière-St-François et du fleuve que nous pouvons voir du cimetière. Je sais qu’elle est présente, car un papillon blanc vient toujours me rendre visite. Le papillon blanc ne vient pas me voir seulement au cimetière, mais aussi lorsque je pense très fort à Martine. Également lorsque je lui demande de l’aide ou tout simplement que je lui dédie un moment que je vis, car je sais qu’elle l’apprécierait autant que moi.
Papillon dans le désert
Le moment le plus surprenant jusqu’à ce jour fut au Maroc. Je suis là, à marcher avec mon beau Jean dans les dunes de sable d’Erg Cherbbi. Le soleil est souriant, le ciel d’un bleu profond et le sable chaud de couleur or qui me caresse les pieds. Je m’arrête sur une crête et je ferme les yeux. Je me sens bien, je respire, je profite du moment présent. J’ouvre les yeux et une papillon blanc est là, à virevolter autour de moi. Je le reconnais par sa couleur blanche, son effet réconfortant et sa beauté. Oui, c’est bien Martine. Il se pose sur ma main et me regarde. Je n’ai qu’une envie, le garder. Mais il a toujours été libre et ce serait une erreur de ma part de l’emprisonner dans mes mains. Un pincement au cœur, je le laisse s’envoler pour retrouver les siens. Pour moi, c’était laisser partir Martine que j’adore et que j’aime gros. Ce que je lui ai dit : « Merci, merci, merci d’être venue à ma rencontre dans cet endroit extraordinaire. Je sais que tu seras toujours là pour moi, peu importe où je me trouverai. Ce n’est qu’un au revoir ma très chère amie. Je t’aime. »
La vie nous envoie des signes, ouvrons nos yeux et soyons à l’écoute….
