Au revoir p’tit bout de chou
Aujourd’hui, c’est la journée internationale du deuil périnatal. Non, je n’ai jamais vécu cette situation. Par contre, j’ai aidé une précieuse amie qui a dû vivre ce terrible deuil. C’était le lendemain de la fausse couche, j’étais avec elle. J’ai vu et senti toute la peine, également celle de son conjoint. Mes émotions étaient tellement fortes que j’ai ressenti le besoin d’écrire ma vision de ce qu’ils vivaient.
Au revoir p’tit bout de chou
La vie est précieuse. En une seconde, tout peut basculer et tourner au drame…
Cet enfant a été désiré plus que tout. Des projets ont commencé à se bâtir suite à sa venue, mille et un rêves ont surgi. De multiples scénarios se sont créés. En un instant, tout s’est arrêté. Quatre mois d’espoir, de désir et de rêve pour en arriver à rien. Tout est à recommencer. C’est fou, tu entres à l’hôpital avec l’espoir que tout s’arrangera et tu en ressors les mains vides, le cœur rempli d’un sentiment de désespoir.
À l’annonce de la grossesse, c’est l’euphorie. Ce petit être est déjà aimé. À ses premiers battements de cœur, il devient concret. Une vie à l’intérieur du bedon s’installe et fait son bout de chemin. À la première échographie, une forme apparaît. La tête, les bras et les jambes se dévoilent. Cet enfant est déjà beau. Il porte même des petits noms…
Et là, plus rien, du vide… Un bout du coeur de la maman a disparu. Le papa aussi et il souffre en silence. Cet être si précieux, attendu avec impatience, a disparu à jamais. Les sourires de joie se transforment en sourire de réconfort. Les yeux brillants de bonheur deviennent des yeux brillants de larmes.
Le temps pensera les plaies, mais un vide sera toujours présent. Une pensée existera toujours pour ce petit être aimé, ce p’tit bout de chou.
Un pensée à tous les parents qui ont eu le coeur brisé par ce deuil. xxx
Pour de l’aide et du support : Parents Orphelins
Photo par Judith – Barnabé le chien
